Vendredi 10 Février

Soirée voix particulières
Tiganá Santana (Brésil)
Aynur & Endless duo (Turquie-Kurdistan)
Salle des fêtes – Vandœuvre – 20h30
Tarifs : prévente 14 € TR – 16 € TP / sur place 20 €
Buvette et petite restauration

Tiganá Santana est le premier compositeur brésilien à utiliser plusieurs langues africaines dans ses chansons. Et sa magnifique voix chaude, un peu rauque, plane sur l’accompagnement tranquille de sa guitare.
Icône de la chanson turque, Aynur, incarne le renouveau de la musique kurde. Ses compositions se fondent sur le répertoire traditionnel auquel elle apporte modernité et sa touche personnelle et qu’elle sublime de sa voix puissante et envoûtante, enragée et nostalgique.

Tiganá Santana avait l’intention de devenir diplomate dans son pays, le Brésil, avant de choisir la musique. S’il vit maintenant à Sao Paulo, il a grandi dans la ville côtière afro-brésilienne de Salvador de Bahia, dans une maison située en haut d’une colline de laquelle il pouvait observer les changements d’humeur de l’océan Atlantique. « Je dépends des vues de l’océan, de l’horizon et de l’univers » dit-il. La vue sur la mer donne en effet une résonance poétique à sa musique, l’écoulement d’eaux chaudes.
Les paroles de ses chansons sont profondément philosophiques et mystiques, liées à la religion afro-brésilienne du candomblé. Elles traitent de sujets universels, de qui nous sommes et d’où nous venons.
L’Afrique y est fortement présente, où ses ancêtres ont vécu il y a plusieurs centaines d’années. Il est le premier compositeur brésilien à utiliser plusieurs langues africaines dans ses chansons. Tiganá Santana chante en kikongo et en kimbundu mais aussi en portugais, anglais, espagnol et français. Il joue sur une sorte de guitare expérimentale qui ne possède que 5 cordes, accordée à sa façon. Et sa magnifique voix chaude, un peu rauque, plane sur l’accompagnement tranquille de sa guitare.
Certains le comparent à Nick Drake.
Son troisième album et nouvel album Tempo et Magma (Ajabu-L’Autre distribution, 2015) est le résultat d’une convergence musicale et culturelle profondément enracinée au Sénégal. A la fin de la résidence artistique de Santana dans le cadre du programme Unesco de musiques du monde, il a enregistré à Dakar avec un groupe de musiciens soigneusement choisis. Chacun d’entre eux a apporté quelque chose d’unique du fait de sa provenance du Mali, de la Guinée- Conakry ou de l’une des nombreuses cultures distinctes du Sénégal. Cette unique collaboration s’est basée sur l’utilisation de rares instruments régionaux tels que le kirrin, le riti, le n’goni et la flûte peule toxoro. La saveur brésilienne n’a pas disparue de Tempo & Magma car Santana a laissé une place à la formidable chanteuse Céu et met en avant ses liens personnels avec Mae Stella de Oxossi, la grande prêtresse du candomblé, âgée de 90 ans.
La combinaison de ces deux aspects de la diaspora africaine dans cette nouvelle production est une affirmation artistique et politique claire, typique du travail et de l’ambition créatrice de Tiganá Santana.

Aynur (« lumière de lune » en français), incarne le renouveau de la musique kurde.
Elle est accompagnée du Endless duo : Salman Gambarov (piano) et Cemil Qocgiri (tembur, cure et dîvan).
C’est notamment « Crossing the Brige : The Sound of Istanbul », du célèbre réalisateur germano-turc Fatih Akin, qui l’a révélée en 2005. Aynur, lumineuse, y interprète une version déchirante de « Ahmedo », célèbre chanson d’amour kurde.
Ses compositions se fondent sur le répertoire traditionnel : ilok, chants populaires de danse et de festivités, delal, chants de plaine et de nature, lavik, épopées de montagne, agit, lamentations, et govend, danse traditionnelle.
Un répertoire auquel elle apporte modernité et sa touche personnelle, empreinte des nombreuses influences musicales qui ont façonné son style, et qu’elle sublime de sa voix puissante et envoûtante, enragée et nostalgique.
Devenue une icône de la chanson turque, Aynur, conserve intact la mémoire de ses racines, un pouvoir d’évocation exceptionnel, fait d’élégance et de puissance. Ses mélodies authentiques et captivantes, pleines de beauté et de sensibilité, font vivre des instants merveilleux.
Profonde et envoûtante, nostalgique et apaisante, la voix d’Aynur se déploie avec une intensité unique. S’accompagnant brillamment au saz, elle interprète une ballade amoureuse, une chanson folk pleine de charme ou un texte engagé contre les violences faites aux femmes, avec la même passion.
Devenue une icône de la chanson turque, Aynur, conserve intact la mémoire de ses racines, un pouvoir d’évocation exceptionnel, fait d’élégance et de puissance. Ses mélodies authentiques et captivantes, pleines de beauté et de sensibilité, font vivre des instants merveilleux.
Hawniyaz, nouvel album d’Aynur avec Kayhan Kalhor (kamancheh), Salman Gambarov (piano) et Cemîl Qoçgirî (tenbur) est sorti en 2016 chez Full rhizome / Harmonia Mundi.
« En cinq longues plages, voici donc le dialogue rare, précieux, établi entre Kayhan Kalhor, extraordinaire vielliste iranien qui, d’un trait de son kamancheh, sait peindre les plus infimes mouvements de l’âme, et la chanteuse kurde Aynur Doğan, si poignante dans ses inflexions brutes, digne et douloureuse comme une cantaora flamenca. Ils sont soutenus par Salman Gambarov au piano et Cemil Qocgiri au tanbûr, et les écouter est comme un privilège, une offrande qui nous est accordée. » (Les Inrockuptibles)